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Le titre (Tribunal de Perpignan : « Une minute suffit à faire basculer une vie ») est évocateur.
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L’article source :
« Au mauvais endroit au mauvais moment », c’est en substance ce que l’avocat de la défense a plaidé pour sortir son client de l’ornière dans laquelle il s’était enlisé.
Un simple contrôle administratif diligenté par le parquet dans des établissements du centre-ville de Perpignan. Vers 21 h, les policiers se présentent dans un restaurant et vérifient l’identité des clients. Tout paraît bien se passer jusqu’au moment où l’une des personnes contrôlées se retrouve au sol, menottée. Trois couteaux et un peu de cannabis sont retrouvés dans ses poches. Le jeune homme est aussitôt renvoyé devant le tribunal. Il répond au président de manière calme et courtoise.
« Contrairement à ce qui a été dit, j’ai remis spontanément ma carte d’identité. Lorsqu’il m’a été demandé de vérifier le contenu de ma sacoche, je l’ai approchée, mais le policier m’a saisi le bras. Il se trouve que je suis blessé à cet endroit, j’ai crié de douleur et je l’ai retiré. C’est là que j’ai été immobilisé ».
Le juge a entendu un autre son de cloche : « La police explique que vous avez résisté avec violence et que vous avez voulu vous emparer du couteau glissé dans votre poche. De plus, vous êtes sous contrôle judiciaire pour autre chose avec obligation de soins quant à vos addictions, or vous faites usage de cannabis ».
Le parquet requiert 6 mois avec sursis contre le prévenu.
« Je soumets au tribunal une vidéo, authentifiée par huissier, de la fin de l’arrestation, intervient Me Calmette. On voit bien qu’il ne se débat pas. De plus, si le barman dit que l’interpellation s’est bien déroulée, il ne parle pas de violences commises par mon client. Il a simplement crié en ressentant la douleur quand on a serré son bras blessé et il a voulu le retirer. S’il avait sur lui ces couteaux, c’est simplement parce que, durant l’après-midi, il est allé aider un ami à ouvrir une multitude de cartons ».
Le prévenu s’en sort avec 4 mois assortis d’un sursis probatoire. Il lui sera interdit de porter une arme et devra dédommager les policiers.
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