J’ai repéré un encart sur internet dont la thématique est «la justice».
Le titre saisissant (deux parents condamnés pour avoir secoué leurs bébés) parle de lui-même.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres éditoriaux qu’il a publiés sur internet.
L’encart a été divulgué à une date mentionnée 2022-09-29 13:18:00.
Texte original en question :
L’histoire qui sera racontée pendant deux heures d’audience est terrible. « Un dossier tragique », dira en préambule l’une de leurs avocates. C’est d’abord le récit de deux jeunes femmes qui se rencontrent trop tôt sur Internet. Élise (à l’époque) à 21 ans, Alice 14 ans. Elles attendent la majorité d’Alice, se marient et ont le projet d’un enfant. Mais ça ne se passe pas vraiment comme prévu. Après une relation avec un garçon de passage, Élise tombe enceinte de jumelles.
Aucun amour
À La Rochelle, le couple se dispute beaucoup et se frappe dessus. Les deux jeunes mamans perdent leurs nerfs aux moindres pleurs et ne portent aucun amour aux deux petites. Le 3 mai 2017, alors qu’elle est dans la rue, Élise secoue violemment le cosy au point que deux jeunes femmes qui étaient en voiture s’arrêtent pour lui dire que ça ne se fait pas. Alice ne bouge pas.
Le 5 mai 2017, c’est la colère de trop. Une voisine raconte : « On entendait beaucoup pleurer. Ce soir-là, les pleurs sont devenus très puissants et se sont arrêtés net. On a entendu : « appelle les secours » ». Candys est en détresse respiratoire, elle est inerte sur le canapé. Pris en charge par les pompiers, les deux bébés sont aussitôt transportés au centre hospitalier de La Rochelle. Candys souffre d’un hématome intracrânien, elle a deux côtes cassées. L’enquête n’a pas retenu le syndrome du bébé secoué mais c’est tout comme. Les expertises révéleront plusieurs contusions et un mauvais développement.
Immatures
À la barre, Alexandre (désormais) et Alice ne semblent pas mesurer la gravité de leurs gestes. Leurs versions ne cessent de varier. Les psychiatres les décrivent comme « faiblement structurées », avec une « sociabilité pauvre » et « une impulsivité forte ». Cinq ans après, ils sont toujours aussi immatures, froids, peu concernés. Alexandre maintient qu’il n’a pas secoué Candys, « je l’ai prise contre moi ». Seule Alice s’épanche. « Je m’occupais très mal d’elles. Je faisais des crises de jalousie. Capucine, je ne la considérais pas comme mon enfant, elle ressemblait trop au père biologique ».
Pour le ministère public, leur déni est « à la limite du supportable ». Alexandre a été condamné à deux ans de prison dont un an ferme aménageable. Il portera un bracelet électronique. Alice écope d’une peine de 12 mois avec sursis. Tous deux ont l’interdiction de rentrer en contact avec les deux fillettes pendant trois ans.
Bibliographie :
Cybercriminalité : les mafias s’emparent du Web,Ouvrage .
Introduction au Droit,Ouvrage .
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