Un fois de plus, ce blog va porter à votre connaissance un texte qui a été relevé sur internet. La thématique est «la justice».
Le titre (ÉDITORIAL. La justice et l’apaisement) parle de lui-même.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», l’écrivain est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
Ce texte peut par conséquent être pris au sérieux.
L’article a été divulgué à une date indiquée 2023-07-28 23:00:00.
Texte mentionné :
Dans un an, Paris accueillera les Jeux olympiques. On nous annonce une fête mémorable sous les regards du monde entier. Parfait. Mais un mois après la mort d’un jeune homme de 17 ans, tué à Nanterre par un policier après un refus d’obtempérer, et après les nuits d’émeutes qui ont suivi, il est difficile d’envisager l’échéance olympique en toute sérénité.
Le 5 juillet, devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur dressait le bilan de ces cinq nuits de violences urbaines : dans plus de 500 communes du pays, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 168 écoles et 105 mairies, et des centaines de commerces saccagés ; dix-sept élus physiquement agressés ; 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisés en urgence, parfois rappelés de leurs congés, pour affronter le chaos ; 3 500 personnes interpellées, moyenne d’âge 17-18 ans.
Peu après, le ministre de la Justice précisait que 1 300 personnes avaient été présentées à la justice, dont plus de 700 condamnées à de la prison ferme. Cette semaine, on apprenait que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) enquêtait sur une trentaine d’affaires de policiers ou de gendarmes accusés de violences.
On aurait aimé s’en tenir là de cette énumération au goût de cendres alors que les Français aspirent, enfin, au repos estival.
Mais non. Une nouvelle vague d’indignations secoue policiers, magistrats et politiques depuis que le directeur général de la police a indiqué, dimanche dernier, qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison
. Il revenait de Marseille, manifestement soucieux de donner des gages à ses troupes qui engageaient une « grève du zèle », après que l’un des leurs a été placé en détention provisoire, soupçonné d’avoir grièvement blessé un jeune homme en marge des émeutes.
« À cran »
Il y a dans cette succession de violences et de crises quelque chose de désespérant. Sans doute aurions-nous des chances de médailles si l’autodénigrement et l’aptitude à la querelle sur les grands principes étaient des disciplines olympiques.
Sommes-nous voués, collectivement, à ajouter toujours du drame au drame, du dérapage au dérapage ? Que révèle cette propension constante à la surenchère dans la colère ? Une noble capacité d’indignation ? Un goût immodéré pour la posture ? Des calculs démagogiques pour s’attirer les faveurs de tel ou tel électorat ? Ou tout simplement que la succession des crises nous a épuisés et rendus « à cran » ?
Il est temps de prendre du recul. Alors que tant de chantiers attendent des réponses de longue haleine – dans les quartiers, sur le climat, la santé ou l’éducation –, nos réflexes querelleurs entravent la résolution des problèmes.
Évidemment, « nul n’est au-dessus des lois ». Les fautes individuelles doivent être sanctionnées par une justice indépendante quand elles sont démontrées, comme dans tout État de droit. Mais sans se complaire dans les généralisations à l’emporte-pièce.
La grande majorité de ceux qui sont en première ligne à chaque crise – forces de l’ordre, pompiers, services d’urgence, magistrats, élus locaux – s’acquitte de ses tâches avec dévouement et courage, dans des conditions souvent très dégradées et une société sous tension.
Chacun d’entre nous aspire à la paix civile et la justice ? Alors, que chacun d’entre nous, élus, médias, simples citoyens, s’emploie à son échelle à y contribuer. Gardiens de la paix, ce n’est pas seulement l’affaire des policiers et des magistrats.
Bibliographie :
Étude historique sur l’organisation de la justice dans l’antiquité et les temps modernes/04,Clicker Ici .
La justice restaurative une utopie qui marche ?,Clicker Ici .
Photographie/Personnalités/M/Félix-Jacques Antoine Moulin,A voir et à lire. .