Voici un post que notre rédaction est heureuse de publier ici sur notre site. Le thème est « la justice ».
Son titre saisissant (Tribunal de Perpignan : 3 semaines de travail lui rapportent près de 10 mois de salaire) est sans équivoque.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», le rédacteur est connu et fiable pour d’autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez ainsi faire confiance aux informations qu’il donne.
Le texte a été publié à une date notée 2023-02-18 13:06:00.
Licencié sans motivations et non payé pour la totalité des jours travaillés, le jeune livreur a attaqué son employeur. Si la procédure a été compliquée, le résultat est pour le moins surprenant.
Le 16 octobre 2018, le jeune homme décroche un emploi de livreur, un CDD de 6 mois avec un salaire mensuel avoisinant les 1500 €. Mais à peine une semaine plus tard, l’employeur met fin à la période d’essai.
« Mais je travaillais déjà pour ce patron avant la signature du CDD et il refuse de me payer les jours prestés« , affirme le livreur. Il saisit donc le conseil de prud’hommes. En l’absence de contrat écrit, le CDI devient automatique, il exige donc la requalification et les indemnités afférentes à son licenciement. Problème : faute de preuves il est débouté, de plus la société a été placée en liquidation judiciaire. Pourtant son avocat, Me Chninif, refuse de baisser les bras et fait immédiatement appel.
Il argue d’un licenciement sans cause réelle et, surtout, en l’absence de contrat et de déclaration pour ses premiers jours d’engagement, entre le 25 septembre et le 16 octobre, d’un travail dissimulé dont son client est la victime.
La partie averse lui oppose toujours un manque d’éléments démontrant sa bonne foi.
Mais il se trouve que le jeune homme peut produire des attestations de commerçants affirmant qu’il leur a livré des marchandises durant le mois de septembre, sans compter le témoignage d’un collègue.
La Cour d’appel de Montpellier étudie le cas et tranche : elle infirme le jugement des prud’hommes et, toutes indemnités et arriérés confondus, condamne l’employeur à lui payer pas loin de 13000 €. Une somme à valoir sur la liquidation judiciaire de l’entreprise.
Finalement, les quelques jours de travail de livreur lui auront rapporté l’équivalent de trois trimestres de salaire…
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