A nouveau, ce blog va vous présenter un éditorial qui circule sur internet. La thématique est «la justice».
Son titre (Tribunal de Perpignan : arrêté avec 240 kg de pollen et relaxé à la barre) est évocateur.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est positivement connu.
Vous pouvez donc faire confiance aux infos qu’il donne.
Sachez que la date de publication est 2023-12-23 09:39:00.
Le routier avait-il conscience de transporter la drogue ? C’est sur ce que la justice appelle « l’élément intentionnel » que se jouait l’issue de ce procès. L’amende douanière demandée dépassait largement le million d’euros
Au milieu des câbles électriques, le chien des douanes renifle des colis suspects. Il ne se trompe jamais. Dans la remorque de l’ensemble routier qui arrive du Maroc, 238 kg de pollen de cannabis voyagent vers Paris. Mais, en cette mi-décembre, le trajet s’est arrêté sur l’aire de repos de Salses-le-Château lors d’un contrôle inattendu.
Le chauffeur crie ses grands dieux qu’il ignorait la présence de la drogue, mais ses dénégations ne l’empêchent pas de se retrouver devant le tribunal ce 18 décembre. Il raconte avoir pris la remorque en charge à Tanger, il a dû remplacer au pied levé un chauffeur malade. À la frontière, les autorités marocaines ont posé un plomb de scellage sur la porte, et le routier a entamé son voyage à travers l’Espagne et la France.
« Il se trouve que ce monsieur nous confie avoir déjà été arrêté en 2019 dans les mêmes circonstances, fait remarquer la procureure. Il vient de nous dire que c’est la 2e fois que cela lui arrive. Étrange car on ne trouve aucune trace de cette procédure qui aurait été faite à Bayonne. On peut en tout cas douter de bonne foi ». Elle réclame 3 ans de prison et une amende douanière correspondant à la valeur de la marchandise. Le haschich est estimé en fourchette basse à 2 € le gramme, le pollen vaut 5 fois plus !
« Depuis le début, il n’a donné qu’une seule et unique version, contre attaque Me Chassonnaud. Il a parfaitement collaboré avec les autorités et l’analyse de la téléphonie ne montre aucun élément suspect. Il a accroché à son tracteur une remorque déjà chargée et vérifiée par le précédent chauffeur, son contrôle ne lui incombait pas. Nous avons donc un sérieux doute quant à l’élément intentionnel. Ce doute doit évidemment lui profiter ».
Le tribunal en convient et le chauffeur est relaxé et repart libre du tribunal.
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